Le Parc Ischigualasto

Le Parc Ischigualasto est aussi appelé « Valle de la Luna » car ses paysages pourraient ressembler à la surface de la lune… Mais ce sont surtout les grandes parois de roches rouges qui sont fascinantes, ainsi que les formations géologiques aux noms évocateurs : la tortue, le sous-marin, le champignon ou le terrain de pétanque. C’est aussi le vestige d’un immense bassin sédimentaire, datant de l’ère triasique. (On a pris un cours de géologie lors de cette visite !) Il y a plus de 200 millions d’années, vivaient ici de nombreux dinosaures ! Ils ont retrouvé des fossiles, des crânes et même des squelettes entiers !

Afin de préserver le site, la visite suit un itinéraire obligatoire en convoi, avec quelques arrêts définis par le guide qui nous accompagne. Nous avons la chance de n’être que trois véhicules dans le cortège, ce qui nous permet une certaine liberté pour s’arrêter où on veut pour prendre des photos. D’ailleurs, le guide a sans doute trouvé qu’on était trop lent car il nous a abandonné pour la fin de la visite, nous laissant poursuivre à notre rythme !

 

Bien installés à l’entrée du Parc, nous attendons nos amis d’Itinerantour, Séverine, Nico et leurs trois enfants Ilena, Neoh et Lily, rencontrés sur le super bivouac de Futaleufu. Après de sympathiques retrouvailles et puisque nous avons le même itinéraire, nous décidons de faire un bout de chemin ensemble.

Nous quittons donc Ischigualasto tous ensemble pour nous diriger vers le Noroeste, une magnifique région au nord de l’Argentine. Nous traversons la « Cuesta de Miranda » par une belle route panoramique, passant à travers un canyon aux parois déchiquetées et multicolores.

Nous nous arrêtons pour une pause pique-nique et une petite baignade dans des piscines naturelles, au fond d’un canyon. Ça nous rappelle les wadis au Sultanat d’Oman. Mais ici l’eau est froide !

Puis, nous poursuivons la route en profitant de splendides panoramas, entourés de montagnes multicolores.

En chemin, nous sommes étonnés de voir à plusieurs reprises des « décharges » de bouteilles en plastiques au bord des routes… Ce sont en fait des autels où les gens déposent des bouteilles remplies d’eau ! On découvre ainsi la légende de « la Difunta Correa ». L’histoire raconte que cette jeune femme aurait traversé le désert à la recherche de son mari parti en guerre. Elle serait morte de soif mais on aurait retrouvé sur son sein, son enfant vivant, qu’elle allaitait. Les habitants de la région lui ont ensuite attribué des pouvoirs de guérison. Il y a ainsi d’innombrables petits autels le long des routes et des milliers d’argentins croient en sa protection. Il y a en Argentine d’autres « Santos », ces saints populaires, consacrés par le peuple, à qui on a attribué des actions miraculeuses. Nous avons vu par exemple, de nombreux autels du « Gauchito Gil », un genre de Robin des Bois. Ces sanctuaires sont des petites niches rouges, recouvertes de fleurs, de drapeaux et de foulards rouges. Les voyageurs s’y arrêtent pour prier et rendre grâce pour les supposés miracles, puis ils laissent quelque chose de couleur rouge sur place.

Le lendemain, il pleut… Mais peu importe puisque nous avons des kilomètres à faire. Nous passons la journée à rouler pour rejoindre Amaichá del Valle, connu pour son Observatoire Astronomique. La région est réputée pour avoir un climat parfait et un ciel dégagé permettant des séances d’observation. Malheureusement, c’est fermé… sans doute parce qu’il pleut toujours. Dommage, pas de soirée sous les étoiles ! Nous ne trouvons pas de bivouac sympa et le camping est inondé. Du coup, on poursuit la route jusqu’à Cafayate, où nous nous installons au camping, bien contents que cette très longue journée se termine enfin !