Un petit tour dans le désert

En chemin vers le Sud, on s’arrête dans une station service et on en profite pour remplir nos réservoirs d’eau. Comme toujours c’est très long et pendant ce temps-là on fait connaissance avec tous les gens autour ! C’est alors qu’on apprend qu’on est passé à la télévision iranienne !!???

On arrive ensuite à Kashan et nous allons nous garer au bord d’un parc, où nous découvrons qu’il y a un skate parc. Du coup, les garçons vont chercher leurs trottinettes et nous y restons un long moment.

Le lendemain, mauvaise surprise : notre carte 3G ne fonctionne plus, de nouveau… Nous voilà donc encore à la recherche d’un magasin « MTN Irancell » ! Contrairement à Téhéran, nous trouvons plusieurs magasins mais nous n’arrivons pas à résoudre notre problème. Finalement, après 3 tentatives infructueuses, nous trouvons LE bon magasin et nous finissons par avoir une explication. Pour obtenir une carte 3G en Iran, il faut remplir un dossier avec photocopie du passeport et prises d’empreintes digitales. Il faut ensuite que cette demande soit validée par l’opérateur IranCell. Mais apparemment, la photocopie de notre passeport n’était pas assez lisible et ils n’arrivaient pas à reconnaître les lettres de nos noms, qui n’étaient évidemment pas écrits en farsi ! Du coup, notre carte fonctionnait 24h et elle était ensuite bloquée car notre demande d’autorisation n’avait pas été validée. Il a donc fallu faire un scan en couleur de notre passeport et l’envoyer par email ! Heureusement nous avions trouvé quelqu’un qui parlait anglais pour nous aider ! Bref, toutes ces démarches nous ont occupées toute la matinée…

En fait, la vie quotidienne nous prend chaque jour beaucoup de temps… Normalement, la matinée est consacrée au temps de classe, puis nous devons faire des courses, trouver du pain (pas facile en Iran!), chercher de l’eau pour remplir nos réservoirs, trouver du gaz, chercher un bivouac en fin de journée… Et parfois, nous avons des « missions » plus compliquées comme trouver un rapporteur dans le bazar de Kashan pour que Gaëtan puisse faire ses exercices de maths ! (Et nous l’avons trouvé!!) ou acheter un maillot de foot de l’équipe d’Iran.

Kashan est au bord du désert Dasht-e Kavir et c’était autrefois une étape sur la route de soie. Cachées dans la vieille ville, il y a de magnifiques maisons traditionnelles, construites par de riches marchands au 19ème siècle, que l’on peut visiter, ainsi que le hammam du Sultan Mir Ahmad.

Nous passons donc 3 jours à Kashan avant d’aller nous aventurer dans le désert !

Nous n’avions pas la prétention de traverser le désert iranien, mais nous voulions essayer d’en avoir un petit aperçu… Notre objectif était donc d’aller jusqu’à un lac salé asséché et un caravansérail à Marajab, accessible depuis Kashan.

Après l’école, les courses, la pause déjeuner, le plein d’eau et le plein d’essence, nous sommes enfin prêts, mais il est déjà 15h lorsqu’on s’aventure sur la piste en direction du désert. Nous pensons néanmoins avoir le temps d’arriver au bout avant la nuit, vers 17h.

Soudainement, le ciel s’assombrit… Bertrand croit voir au loin une tempête, Guénaëlle veut continuer, persuadée qu’il s’agit juste d’un peu de vent qui soulève le sable. En fait, on n’a pas le temps de faire un choix, en quelques minutes nous nous retrouvons dans la tempête de sable ! On ne voit plus rien… Petit moment de panique… Bertrand fait demi tour et nous essayons de suivre la piste tout en roulant le plus vite possible (environ 30 km/h) ! Finalement, on rejoint la route asphaltée puis la ville et la visibilité s’améliore. Nous retournons donc à Kashan, un peu déçus et sans savoir si nous avons eu raison de faire demi tour… Mais ce n’est que partie remise.

Le lendemain matin, nous décidons de partir tôt. Le temps a l’air plus clément et nous reprenons donc la route du désert. Cette fois-ci nous arrivons jusqu’au lac salé. La piste est facile à trouver mais parfois ensablée et nous ne pouvons pas rouler très vite : 3 heures pour parcourir 45 km ! Par contre, on se fait doubler par de nombreux 4×4 qui foncent et qui s’amusent dans les dunes de sable. Nous restons sur la piste, déjà assez difficile pour nous… Nous imaginions voir un lac salé tout blanc, en fait il est recouvert de terre. Puis nous allons jusqu’au caravansérail où nous passons la nuit, au calme mais sous la pluie ! Dommage…

Quand nous nous levons, le soleil est de retour et nous pouvons profiter des magnifiques paysages.