Rio de Janeiro !

Depuis le temps qu’on en rêvait, on y est !

Depuis que nous avions quitté La Paz, en Bolivie, à chaque fois que quelqu’un nous demandait où nous allions, nous répétions « Nous allons à Rio ! ». C’était notre rêve, un autre de nos grands objectifs dans ce voyage. Mais, notre timing étant un peu serré et les distances au Brésil tellement grandes, nous n’étions pas sûrs d’avoir suffisamment de temps… D’où la frustration de rester bloqués une semaine chez Iveco ! Alors, nous avons enchaîné les kilomètres et maintenant, nous voilà à Rio, tout excités de découvrir cette ville fabuleuse !

Nous nous garons sur un petit parking, au bord d’une jolie plage, au pied du Pain de Sucre (une adresse conseillée par des voyageurs rencontrés à Cuzco. Merci les Oukilay !) Nous arrivons de nuit, mais les garçons se précipitent pour aller courir sur le sable ! Le bivouac s’avérera idéalement placé mais particulièrement bruyant, car les brésiliens font la fête le soir sur la plage. Nous y resterons néanmoins une semaine. Nous ne faisons pas les difficiles car nous savons bien que ce n’est pas simple de trouver un bivouac à Rio et pas question de s’en aller trop vite !

Le lendemain matin, c’est le bonheur ! Il fait beau et le panorama est extraordinaire. On profite de la plage et de la mer avec vue sur le Pain de Sucre, première baignade au Brésil et en Amérique du Sud ! (La dernière fois qu’on s’est baignés, c’était en Polynésie française à Fakarava, en novembre dernier…)

L’après-midi, nous montons au Pain de Sucre, visite incontournable (et facile puisque nous sommes garés juste en-dessous !) On y accède par deux téléphériques successifs, d’abord jusqu’au Mont de Urca où l’on découvre déjà une belle vue sur Rio. Puis, on monte au « Pão de Açúcar ». D’en haut, la vue est grandiose. On découvre la physionomie de cette ville coincée entre l’océan et la jungle du Parc de Tijuca, la succession de baies bordées de superbes plages et ses « morros », les collines pointues (où se sont installées la plupart des favelas). On aperçoit en face le Christ du Corcovado qui domine la ville, on voit le centro avec ses gratte-ciel, le quartier de Flamengo et son parc, la plage de Copacabana… On reste un long moment, fascinés par le spectacle. Puis, on assiste à un magnifique coucher de soleil et on observe la ville qui s’illumine petit à petit. Encore un moment émouvant et un souvenir inoubliable.

Puis, les jours suivants, nous partons à la découverte de la ville et nous nous baladons à pied dans les différents quartiers pour ressentir cette ambiance si particulière à Rio.

A Lapa, nous allons voir l’Arcos, un aqueduc avec de belles arcades blanches, qui servait autrefois à canaliser les eaux du Rio Carioca, et surtout « l’Escadaria Selarón », un escalier entièrement recouvert de céramiques par Selarón, un artiste d’origine chilienne. Il a mis plus de vingt ans à décorer les 215 marches de cet escalier devant lequel il habitait. Le résultat est étonnant et plutôt fascinant. On y retrouve des carreaux de céramiques du monde entier, rapportés de ses voyages ou offerts par des touristes ! Dans le quartier bohème de Santa Teresa, nous découvrons les jolies ruelles pavées et nous prenons le « bonde », un vieux tramway en bois. Dans le centro, nous visitons l’étonnante cathédrale en forme de pyramide futuriste, puis nous nous baladons dans les rues commerçantes animées, bordées d’édifices coloniaux. Nous déjeunons en terrasse dans des restos typiques, avec concert de rue.

Pour notre fan de foot, il fallait qu’on aille assister à un match à Rio. L’idéal aurait été d’aller au célèbre et mythique Stade du Maracanã, mais malheureusement, pas de match ce week-end. Il faut avouer que ce n’est pas simple d’avoir les infos et c’est grâce à Marcelo, guide et chauffeur de taxi, rencontré sur notre bivouac, que nous pouvons organiser cette sortie. Ce sera donc au Stade de Botafogo, une des quatre grandes équipes de Rio. Il nous emmène au stade et nous aide à trouver des billets pour assister au match Botafogo – Coritiba. Comme prévu, il y a beaucoup d’animation et plusieurs buts marqués. Score final : 2 – 2. Même moi qui ne suis pas une adepte du foot, je passe vraiment un bon moment dans cette ambiance festive.

 

Puis, nous choisissons une belle après-midi pour aller voir le Christ Rédempteur du Corcovado, symbole de Rio de Janeiro. L’émotion est au rendez-vous lorsque nous sommes au pied de cette immense statue qui domine Rio, érigée sur le Corcovado (nom donné à la montagne) à plus de 700 mètres au-dessus de la mer, afin de pouvoir être vue de presque tous les coins de la ville.

Nous profitons aussi de la vue exceptionnelle sur Rio qui s’étend à l’infini entre ses baies, ses plages, ses morros. Un panorama magnifique et différent de celui du Pain de Sucre.

Après plusieurs jours de beau temps, c’est sous un ciel gris que nous découvrons les très célèbres plages de Copacabana et d’Ipanema. Et finalement, nous sommes un peu déçus. Peut-être parce que nous ne sommes pas à la bonne saison ou parce qu’on nous avait tellement dit que ces plages étaient exceptionnelles… Certes, ce sont de longues et belles plages de sable fin, mais bordées de grosses avenues et de grands immeubles assez moches. En fait, ça nous fait penser à La Baule. (Oups, certains vont me maudire…) Et puis, ici c’est l’hiver, il ne fait pas très chaud, il y a du vent et des grosses vagues, quelques joueurs de volley, de foot et des sculpteurs sur sable… Mais pas de beaux brésiliens musclés ni de jolies brésiliennes en maillot de bain ! Nous nous baladons quand même sur la plage et le long du front de mer, les garçons se défoulent dans le sable et jouent à la Peteca.

Le lendemain, nous quittons Rio sous la grisaille, espérant retrouver un peu de soleil pour profiter des plages sur la côte sud.