Depuis le début du voyage, c’était plutôt l’inverse…
Jusqu’à présent, lorsqu’on se trouvait confronté à une difficulté ou une situation compliquée, il s’en suivait quelque chose de positif ou une rencontre sympathique qui nous redonnait le moral.
Tout d’abord, voici la bonne nouvelle :
Nous avons enfin trouvé du gaz ! Finalement, on se rend compte que c’est pour nous, ce qui est le plus difficile à trouver et dont on ne peut pas se passer malheureusement.
A force de chercher des combines, nous rencontrons Silvia et son mari, qui tiennent un restaurant avec des huttes de plage et qui acceptent d’acheter des bouteilles de gaz pour nous. Mais nous ne pourrons pas garder les bouteilles. Alors, puisque personne ne veut le faire pour nous, nous allons donc remplir nos bouteilles de gaz nous-mêmes, en utilisant l’adaptateur de Mike. Nous avons vu faire les iraniens le faire de nombreuses fois pour nous et Mike connaît lui aussi la technique. En attendant, nous avons branché la bouteille indienne sur notre circuit et ça fonctionne !! Youpi ! Enfin, le grand retour du frigo et de la gazinière !
Mais, dans la précipitation, en rentrant dans le camping-car pour vérifier que le gaz fonctionne à l’intérieur, Bertrand se cogne le genou sur le verrou de la porte. Sur le moment, on ne rend pas compte de la gravité de sa blessure. Mais ça saigne énormément et la plaie semble profonde… Il semble quand même plus sérieux d’aller voir un médecin. Nous nous rendons donc dans la « clinique » locale. (Comme dit Théotime, ça ressemble plus à un garage ! Mais ici, tous les magasins ressemblent à des garages.)
Évidemment, la médecin confirme qu’il faut recoudre et qu’elle va le faire sur place. Nous avons un petit temps d’hésitation, vu l’environnement… En fait, nous n’avons pas vraiment le choix car l’hôpital le plus proche est à plus de 40km et il faudrait s’y rendre par nos propres moyens car il n’y a pas d’ambulance et donc cela prendrait plus d’une heure en taxi. La médecin nous rassure et prépare la « salle d’opération » avec du matériel stérile. Il faudra quand même 11 points de suture pour bien « recoller » tous les morceaux car la plaie est longue et en zigzag. Et malgré l’anesthésiant local, Bertrand hurle de douleur.
Voilà donc la mauvaise nouvelle, plus de plage, plus de baignade… Et nous allons donc rester un peu plus longtemps que prévu, en attendant que Bertrand aille mieux et qu’il puisse conduire. (Guénaëlle, qui n’a toujours pas conduit le camping-car, n’est pas prête à s’y mettre en Inde !!)