Nous retournons à Santiago pour notre rendez-vous chez Iveco, prévu de longue date… Nous espérons enfin faire réparer la panne qu’on se traîne depuis l’est du Cambodge ! Nous devions changer le débitmètre à Kuala Lumpur mais ils n’ont finalement jamais pu avoir la bonne pièce.
Cette fois-ci, tout se déroule à merveille. Ils prennent en charge notre camion dès que nous arrivons, ils nous proposent d’attendre dans leur salon climatisé et nous invitent même à déjeuner à la « cantine » de l’entreprise. Décidément, nous allons prendre l’habitude de nous faire inviter à déjeuner chez Iveco ! En fin de journée, tout est terminé et Bertrand va même tester le véhicule avec le mécano en faisant un tour dans le quartier. Nous sommes tout contents et soulagés que ce problème soit réglé avant d’affronter les routes en altitude dans la Cordillère des Andes.
Entre temps, nous avons profité d’être à Santiago pour retourner voir nos amis Matias, Maria Ines et leur fille Leticia. Nous allons dîner dans un resto typique où Matias nous fait découvrir tous les plats traditionnels chiliens. Le lendemain soir, on « s’invite » encore chez eux à la dernière minute, car nous pensions prendre la route plus tôt et quitter Santiago, mais nous sommes partis très tard du garage Iveco. Ils accueillent chaleureusement, comme à chaque fois.
Le mercredi matin matin nous quittons enfin Santiago et nous prenons la route vers le Sud, direction la Patagonie !
Mais, après seulement 60 kilomètres, nous tombons en panne ! Mêmes symptômes que précédemment… Du coup, comme au Cambodge ça avait bien fonctionné, Bertrand débranche de nouveau la sonde du débitmètre (qu’on vient de changer) et nous arrivons à repartir ! Nous contactons le garage Iveco, qui nous propose de nous envoyer un technicien pour contrôler le véhicule et vérifier d’où vient la panne. Mais il faut qu’on attende 2 ou 3 heures, le temps qu’il nous rejoigne à Rancagua, la ville près de laquelle nous sommes tombés en panne.
Nous en profitons donc pour aller déjeuner et nous balader dans le centre-ville. Comme nous avons du temps à perdre, nous faisons le tour des boutiques et nous achetons de quoi décorer le camping-car pour Noël. Gaëtan et Théotime ont déjà fait eux-mêmes des guirlandes, mais il nous faut aussi un sapin !
Il y a dans toutes les villes des décorations de Noël, mais nous avons vraiment du mal à réaliser qu’on est en décembre et que Noël approche, car ici c’est l’été et il fait chaud ! Pourtant, Noël se prépare…
Finalement, en fin d’après-midi, nous retrouvons le technicien d’Iveco. Après de nombreux tests à l’aide de son ordinateur, on comprend que le débitmètre qu’on vient de changer fonctionne très bien mais que la cause est ailleurs, il faut changer une vanne… Bien-sûr, ils n’ont pas la pièce au Chili et nulle part en Amérique du Sud. Il faut donc la commander en Europe ! C’est génial ces véhicules modernes qu’on ne peut réparer qu’avec des ordinateurs… Apparemment, ils nous disent qu’on peut quand même rouler mais qu’on aura moins de puissance. On va donc attendre leur devis avec le prix et le délai pour avoir la pièce.
Vu l’heure tardive, ils nous aident à trouver un camping pas très loin, afin de réfléchir à la suite de notre périple, puisque nous allons devoir retourner à Santiago.
Pour ne rien arranger, le lendemain nous constatons que le frigo est en panne ! Il ne s’allume plus du tout, même branché sur l’électricité ! Bertrand a vérifié et changé les fusibles, mais rien à faire. Et cette fois-ci ce n’est pas à cause du gaz !
Par contre, le camping est plutôt sympa, alors nous décidons de rester une journée pour en profiter. Il y a 4 grandes piscines avec des toboggans, des aires de jeux… Nous rencontrons Pablo et Musita, qui s’occupent du camping. Ils ont voyagé en Patagonie en février dernier et ils nous donnent plein d’infos sur les endroits à découvrir. Cela nous donne encore plus envie de partir rapidement.
Le lendemain, nous décidons de retourner au sud de Santiago car nous avons trouvé des magasins de camping-car et nous voulons tenter notre chance pour faire réparer le frigo. On n’est qu’à environ 90 kilomètres et nous savons bien qu’ailleurs, nous ne trouverons personne capable de nous aider. Le premier magasin ne peut rien faire pour nous, par contre le deuxième va nous sauver : il détecte la panne, nettoie les fusibles, inspecte les fils et les branchements. Et puis, tout à coup, ça marche ! On ne sait pas pourquoi ni comment, mais ça marche !
Alors que nous envisageons de reprendre la route vers le sud, je réalise que j’ai perdu ma carte Visa ! En essayant de me souvenir des dernières fois où je m’en suis servie puis en vérifiant nos comptes et tous les tickets, j’en déduis que j’ai dû l’oublier dans le supermarché à côté de chez Matias ! Nous nous empressons d’y retourner et nous voilà donc de retour à Santiago ! C’est comme si quelque chose nous empêchait de quitter cette ville…
Nous retournons voir Matias et Maria Ines et nous nous « incrustons » encore une fois pour dîner chez eux ! Mais surtout je retrouve ma carte Visa ! Je l’avais effectivement oubliée dans le TPE à la caisse du supermarché, et a priori, je ne suis pas la première à qui ça arrive car la caissière avait des dizaines de cartes bancaires oubliées !
Bref notre démarrage en Amérique du Sud est un peu compliqué… On n’a pas encore décidé ce que l’on va faire. En fait, deux solutions sont possibles : attendre à Santiago et payer cher pour faire venir rapidement de France la pièce à changer pour le camping-car; ou poursuivre notre route et revenir plus tard…