Les pingouins de Chiloé

Bordée par l’océan Pacifique, l’île de Chiloé est la seconde plus grande île du Chili. Elle est connue pour ses églises en bois, classées au Patrimoine mondial de l’Unesco, ses palafitos (maisons en bois sur pilotis) et ses maisons typiques. Plusieurs parties de l’île sont des zones protégées, accessibles uniquement à pied. Une seule route principale traverse l’île du nord au sud et les routes secondaires sont pour la plupart des pistes. Et il parait qu’il pleut tout le temps à Chiloé, mais ça fait sans doute partie de son charme…

Nous prenons le ferry en fin de journée, à environ 60 kilomètres au sud de Puerto Montt. Après une petite demi-heure de traversée, nous arrivons à Chacao et nous trouvons rapidement un joli bivouac au bord de la mer.

Le lendemain matin vers 7h20, nous sommes réveillés par une sirène. Le temps de réaliser ce qu’il se passe et nous sommes debout, prêts à démarrer et à nous enfuir. Avec les nombreux tremblements de terre et les risques de tsunami qui menacent en permanence cette région, nous sommes un peu sur le qui-vive… C’est au cœur de Chiloé qu’a eu lieu le dernier gros tremblement de terre au Chili, le 25 décembre dernier. Heureusement, il n’y a pas eu de gros dégâts et le gouvernement a déjà entrepris de réparer les routes et les ponts endommagés. Une fois dehors, nous demandons aux gens du village qui nous font comprendre qu’il n’y a pas de danger. Nous n’avons, en fait, pas très bien compris ce qu’il s’est passé… a priori un incendie. En tout cas, il n’y a pas d’urgence et on peut prendre notre petit-déjeuner tranquillement. Nous allons pouvoir profiter de cette belle journée, car aujourd’hui il fait très beau, mais bien froid (seulement 6°C !)

Nous rejoignons ensuite la jolie ville d’Ancud, où nous croisons d’autres voyageurs, ce qui nous permet de nous renseigner sur l’état des routes. Puis nous longeons la côte, très découpée, en profitant de magnifiques panoramas sur la mer et sur les nombreuses petites criques, sous le soleil qui est toujours là. Nous allons jusqu’à Puñihuil, une réserve protégée où on peut observer des pingouins. La route s’arrête à l’entrée de la plage et il faut donc rouler sur le sable… Bertrand, toujours prudent, va examiner l’état du sol mais comme nous repérons de nombreuses voitures et même un bus garés un peu plus loin, nous nous lançons sur la plage. C’est une première ! (Nous n’avons pas de photo mais c’était bien sympa.)

 

Les pingouins de Magellan et ceux, en voie d’extinction, de Humboldt viennent se reproduire sur les trois îles au large de Puñihuil à partir du mois de septembre. Les bébés naissent en octobre ou novembre et les colonies de pingouins restent jusqu’au mois de mars, le temps que les petits apprennent à se débrouiller tout seuls !

Comme on ne peut pas voir les pingouins de la plage, il faut prendre un bateau qui fait le tour des trois îlots. Il s’approche très près du bord pour qu’on puisse bien observer les pingouins et faire des photos, pendant que le guide nous explique comment reconnaître les différents pingouins. Il y a aussi de nombreux oiseaux et notamment des cormorans au bec rouge.