Après la belle journée d’hier, nous nous réveillons sous la pluie… Le ciel est tout gris et la visibilité est très réduite. Du coup, nous poursuivons notre route, nous traversons l’île sur des pistes de graviers, à travers une région qui semble jolie, mais sous la pluie, les paysages sont moins attractifs…
Nous allons jusqu’à Quemchi, sur la côte est de l’île, où nous nous réfugions pour déjeuner dans le (soit-disant) « meilleur » restaurant de Chiloé. Nous testons des spécialités locales mais nous ne sommes pas très convaincus… Le mauvais temps nous incite à continuer à rouler plutôt qu’à nous balader.
Nous rejoignons le village de Tenaún où nous découvrons une des belles églises en bois de l’île. Puis nous roulons encore jusqu’à Dalcahue. Nous visitons aussi son église et son marché artisanal où il est possible d’acheter des produits locaux ou des objets authentiques, et notamment des pulls, des chaussettes ou des couvertures en laine, teintés aux pigments naturels. (Nous n’avons fait aucun achat, pas vraiment séduits par les pulls « qui grattent » dixit les garçons !)
Le lendemain, nous rejoignons Castro, la grande ville de l’île. Elle est située sur un promontoire, au-dessus de l’estuaire, bordé des typiques palafitos, des maisons en bois construites sur pilotis. Nous nous baladons dans le centre-ville bien agréable, autour de la place centrale. Nous visitons aussi l’église avec sa façade jaune éclatant, et quelle surprise en poussant la porte de découvrir l’intérieur tout en bois vernis. Puis, nous passons la nuit dans un camping, pour profiter du barbecue !
Nous avions envisagé de passer un peu plus de temps à Chiloé, mais la pluie nous a fait avancer plus vite. En nous réveillant ce dimanche matin, nous sommes, tout à coup, pressés de quitter l’île et de rejoindre la fameuse « Carretera Austral ». Il n’y a que deux ferrys par semaine permettant de rejoindre Chaitén depuis le sud de l’île, soit le dimanche à 19h soit il nous faudra attendre jusqu’au jeudi matin. Nous décidons donc de tenter notre chance pour prendre le ferry à Quellón le soir même. Nous n’avons pas de tickets et les places sont limitées. Mais on verra bien et si ça ne marche pas, nous ferons demi-tour…
Comme il ne pleut pas, nous faisons quand même un détour par Cucao, dans le « Parque Nacional Chiloé », un endroit, paraît-il, à ne pas rater. Nous roulons plein ouest et au bout de la route, nous faisons face à l’océan Pacifique. Puis, nous suivons la piste pour tenter de nous approcher des dunes de sable. Un peu plus loin, nous avons un temps d’hésitation devant le pont limité à 2 tonnes. Mais tout le monde nous fait signe de passer… Heureusement, nous traversons sans souci ! Après quelques kilomètres dans la poussière, nous trouvons un endroit pour nous garer et nous décidons de poursuivre à pied jusqu’à la longue plage de sable blanc. Gaëtan et Théotime ont l’idée de faire un pique-nique sur la plage et nous préparent de quoi nous restaurer. Nous partons en direction de la mer, mais il y a tellement de vent qu’il est impossible de s’asseoir et nos sandwichs sont rapidement plein de sable. Finalement, nous ne résistons pas et la balade est vite écourtée. Juste le temps d’admirer l’océan et de faire quelques photos, puis nous reprenons la route en direction de Quellón. Nous savons bien que nous sacrifions un peu le sud de l’île, mais tant pis, nous sommes décidés à prendre le ferry pour poursuivre nos aventures de l’autre côté du golfe.
Nous arrivons à Quellon vers 16h30 et nous nous précipitons au bureau de « Naviera Austral », la compagnie de ferry. Youpi, il y a encore de la place et nous pouvons acheter nos billets ! Nous avons bien fait de tenter notre chance. Avant d’embarquer, nous avons juste le temps d’aller chercher de l’essence et de faire quelques courses. Nous quittons Chiloé vers 19 heures comme prévu, pour une traversée de cinq heures jusqu’à Chaitén.