Arrivés à Campo Grande, nous trouvons l’usine de gaz, susceptible de remplir nos bouteilles. A priori ça l’air d’être un bon plan, sauf que nous sommes samedi et que c’est fermé ! Et c’est bien-sûr aussi fermé dimanche, donc nous devons attendre jusqu’à lundi… On n’avait pas anticipé, c’est dommage. Nous hésitons à partir au lieu de « perdre » deux jours ici, mais ça parait plus raisonnable d’attendre. Du coup, nous en profitons pour partir à la recherche de nouveaux pneus pour le camping-car, car les nôtres commencent à être sérieusement usés. Mais, nous ne sommes pas plus chanceux… En fait, le week-end au Brésil, tous les magasins sont fermés, sauf dans les centres commerciaux. Apparemment les brésiliens aiment bien se balader dans les grands « Shopping Plaza », il y en a partout et il y a toujours beaucoup de monde. Ça nous change un peu des courses en Bolivie ou au Pérou ! Mais, tant pis pour les pneus.
Le soir, on se trouve un bivouac plutôt sympa, à l’entrée d’un immense parc. Le lendemain, on y passe une partie de la journée. Et puis, comme on doit encore passer le temps, on retourne dans le grand centre commercial et on va chez le coiffeur !
Lundi matin, on retourne à l’usine de gaz, où ils acceptent de remplir nos bouteilles. En fait, ils n’en remplissent qu’une seule. La deuxième est une bouteille chilienne et elle a une valve de sécurité, donc comme ils n’ont pas le bon connecteur, ça ne fonctionne pas. On a au moins une bouteille pleine ! On espère que ça nous suffira jusqu’à la fin de notre voyage, dans un mois et demi. Il va falloir être économe…
Ensuite, on retraverse la ville à la recherche de nouveaux pneus. On trouve plusieurs enseignes connues, mais soit ils n’ont pas le modèle qu’il nous faut, soit leur garage est trop petit et on ne peut pas rentrer. On abandonne et on se dit qu’on en trouvera plus loin…
Assez perdu de temps, nous voulons reprendre la route, nous rêvons d’aller découvrir Rio de Janeiro et nous sommes pressés d’aller retrouver la mer et profiter des belles plages brésiliennes.
Malheureusement, en quittant Campo Grande, Bertrand se rapproche un peu trop à droite dans une rue trop étroite et « explose » le rétroviseur ! Il est en miettes, même le scotch n’y ferait rien. Décidément, on n’est pas en veine en ce moment…
Tant pis, nous allons quand même à Rio ! On rejoint l’autoroute et on avance.
Puis, tout à coup, comme sorti de nulle part, au bord de l’autoroute, on voit un garage Iveco ! L’occasion est trop belle, on va pouvoir changer notre rétroviseur !
L’équipe est très accueillante et ils acceptent de s’occuper de notre véhicule tout de suite. En plus, ils ont le rétroviseur en stock ! Du coup, on en profite pour leur demander de faire une petite révision, vidange, changement des filtres, vérification des freins…
On pensait rester quelques heures et finalement, on va y rester une semaine !
Dès le premier jour, ils nous expliquent qu’ils doivent commander les filtres qu’ils n’ont pas en stock. (Nous avions des pièces de rechange mais nous les avons utilisées…) Mais surtout, les disques de frein sont en très mauvais état et doivent être changés.
Le premier soir, on trouve ça plutôt marrant de dormir dans le garage. Le lendemain, on patiente gentiment, bien installés dans le salon d’accueil et ils nous invitent même à déjeuner !
Puis, on comprend qu’il faut encore attendre pour recevoir les pièces. Et surtout, ils n’arrivent pas à trouver les disques de frein car ce ne sont pas les mêmes que sur les camions brésiliens.
Le troisième jour, après avoir cherché partout, ils finissent pas nous dire que ces modèles de disques ne sont pas disponibles au Brésil. On peut les faire venir de France, mais, sans compter le coût d’envoi, il faudra patienter environ 40 jours (date à laquelle on reprend le cargo pour rentrer) ! Et comme les disques sont vraiment en mauvais état, ils ne veulent pas nous laisser repartir sans avoir trouvé une solution… Et puis, vendredi soir arrive et ils nous annoncent qu’on va devoir passer le week end dans le garage !
En plus, il faut aussi changer les pneus (bon, ça on le savait déjà), donc ils nous organisent un rendez-vous lundi matin pour faire monter les six nouveaux pneus Michelin (d’après eux, c’est ce qu’il y a de mieux !) Eh oui, il en faut six, merci les roues jumelées ! La facture est salée, mais on n’a pas vraiment le choix…
On reste donc deux jours tout seul dans le garage, et on est vraiment surpris qu’ils nous fassent autant confiance. De toute façon, le camion est posé sur des cales, on ne risque pas de s’enfuir !
Et comme disent les garçons, on est comme dans un camping, on a branché le camping-car sur l’électricité, on a accès à leur cuisine et à une salle à manger avec canapé et télévision, aux douches et surtout on a le wifi, ça aide à passer le temps ! Du coup, on en profite pour régler diverses démarches administratives, finir d’organiser le départ du camping-car sur le cargo, préparer notre retour, faire toutes nos sauvegardes et j’arrive à écrire 4 nouveaux articles sur le blog.
Et puis, finalement, mardi matin, le camion est prêt !
Toute l’équipe a vraiment été à nos petits soins. Même si ça a été très long pour nous, nous savons qu’ils ont cherché toutes les solutions possibles pour nous aider. En plus, comme on ne parle pas portugais, nous avons utilisé Google Translate pour communiquer, ce qui ne simplifiait pas les échanges !
Muito Obrigado !
Après exactement 7 jours passés dans le garage Iveco, nous reprenons enfin la route !
Nous qui étions tellement pressés d’aller à Rio de Janeiro, nous n’avons aucun regret d’avoir « perdu » une semaine. Nous sommes même heureux et reconnaissants car, sans cet arrêt forcé, nous aurions continué à rouler sans rétroviseur, avec des pneus lisses et des freins complètement usés…