Nous traversons le pays de part en part, jusqu’à la côte d’Andaman. Après une longue journée de route, nous arrivons sur la côte Ouest. Ce matin, nous avons vu le lever de soleil sur le Golfe de Thaïlande et nous arrivons le soir face à la mer d’Andaman, juste à temps pour un joli coucher de soleil ! Etonnant ! Nous nous installons à Khao Lak, puis sur la belle plage de Bo Dan, deux sympathiques bivouacs conseillés par nos amis Un Tour à Cinq. Mais nous sommes encore une fois déçus car la plage ne ressemblent pas du tout à leurs photos ni à leurs descriptions…
Il y a énormément de vent, beaucoup plus que sur la côte Est et il y a donc beaucoup de vagues. On se croirait à Lacanau ! Il est difficile de rester sur la plage ou de se baigner, à cause du vent. Mais on va quand même affronter les vagues ! Par contre, on essaie de déjeuner dehors mais au milieu du repas, on craque, on range tout et on termine notre repas à l’intérieur du camping-car !
Au bout de deux jours, on s’est pris tellement d’embruns que les banquettes et les coussins sont humides et collants. On décide de lever le camp et d’aller découvrir Phuket.
Phuket, connue pour sa grosse station balnéaire attirant des milliers de touristes, n’est pas seulement une ville, c’est une île! Elle est reliée par un grand pont, mais en le traversant on n’a même pas l’impression d’arriver sur une île. Nous avons de nombreuses « adresses » de bivouacs indiquées par plusieurs amis voyageurs, mais dès le premier arrêt sur la plage, on se résigne à accepter que nous ne profiterons pas des jolies plages de Phuket. D’ailleurs, ici il y a tellement de vent et de vagues que la baignade est interdite ! Nous allons donc chercher un bivouac à l’Est en espérant être à l’abri du vent.
Mais avant de poursuivre la découverte de Phuket, nous allons essayer de régler un autre problème. Bertrand a mal au pied depuis quelques jours, à cause d’un bouton qui s’est infecté. Nous décidons donc d’aller consulter un médecin à l’hôpital. Il y en a plusieurs alors nous choisissons celui qui, a priori, a bonne réputation. L’accueil est étonnant, le gardien vient nous aider à nous garer sur le parking puis deux aide-soignants arrivent avec un fauteuil roulant ! Ils nous emmènent directement au bon endroit. Au départ, on s’est imaginé qu’ils s’ennuyaient et qu’ils avaient du coup le temps de s’occuper de nous, mais en fait la salle d’attente est pleine ! Nous attendons donc un bon moment, regardant les gens aller et venir, jusqu’à ce qu’on appelle enfin notre numéro. Après auscultation, le médecin explique à Bertrand qu’il a un abcès au pied et qu’il va devoir faire une petite incision… Bertrand est donc transféré en chirurgie et nous attendons. Un peu plus tard, nous le voyons revenir avec un gros bandage au pied et surtout une énorme douleur. Il repart avec un bon sachet d’anti-douleur et d’antibiotiques et plus de baignade pendant au moins 2 semaines. Dommage… Mais surtout, il va devoir venir à l’hôpital chaque jour pour faire nettoyer sa plaie et changer le pansement. On va donc devoir adapter notre programme ! Bertrand se fait raccompagner jusqu’au camping-car dans le fauteuil roulant. Il ne peut pas marcher, il a extrêmement mal et bien-sûr, il ne peut pas conduire !!
Alors, j’aurai dû dire « Pas de problème, je vais prendre le volant ! » Mais, ça aurait voulu dire faire une manœuvre pour sortir du parking, puis conduire à gauche dans Phuket, chercher un bivouac… Bref, je ne me sens vraiment pas capable. Évidemment, vu de loin ça a l’air ridicule, en plus notre camping-car est censé se conduire avec un permis B. Mais en m’asseyant face au volant et en regardant dans les rétroviseurs, je vois la taille de cet énorme camion et je suis incapable de démarrer… Bertrand n’est pas vraiment motivé pour que je conduise, connaissant mes talents de conductrice ;-))
Donc, la solution est simple : nous allons rester sur le parking de l’hôpital ! C’est moins charmant que face à la plage mais c’est calme et on a de la chance, on est garé à plat !
Par contre, il se met à pleuvoir, Bertrand est allongé sur la banquette et ne peut plus bouger. Gaëtan et Théotime doivent donc rester sur leur lit (et ne pas faire de bruit !) Heureusement, les DVD vont nous sauver : après une très longue matinée dans les salles d’attente de l’hôpital, ça devient compliqué de les occuper. Donc un film nous assure une heure et demie de tranquillité !
Comme toujours dans ce long voyage, un petit incident peut prendre des proportions importantes ou avoir des conséquences qui complique la suite du périple.
Nous ne perdons pas le moral pour autant ! Nous avions prévu d’aller à Ko Phi Phi, donc pas question d’y renoncer. En plus, nous devons y retrouver Nathalie et ses enfants.
Le lendemain, nous sommes sur place pour faire les soins ! Et cette fois-ci, on n’attend pas trop longtemps. Grâce aux médicaments, Bertrand va mieux, alors en fin de matinée, il tente de conduire. Il ne pourra pas faire des kilomètres mais il arrive au moins à aller jusqu’à Phuket Town. Puis, je pars à la recherche d’une pharmacie ou d’un magasin qui vende des béquilles. Ça permettra à Bertrand de marcher plus facilement, car pour l’instant il n’arrive pas à poser le pied par terre.
Le centre de la ville de Phuket a en fait, beaucoup de charme, avec des boutiques d’artisanat et des jolies maisons de style colonial sino-portugais.
Nous nous rendons ensuite à l’embarcadère pour trouver un bateau vers Ko Phi Phi. Une fois les billets en poche, nous trouvons un endroit magnifique face à la mer pour s’installer en attendant le départ du bateau le lendemain matin. Il ne reste plus qu’à faire nos bagages !
Bertrand se repose et les garçons jouent sur la petite plage devant le camping-car. Nous profitons de ce petit moment tranquille, jusqu’à ce que Gaëtan s’entaille le dessous du pied, en marchant sur un morceau de verre. La plaie ne semble pas très grave, mais elle est quand même assez profonde. Heureusement, notre pharmacie est bien pourvue en compresses, bétadine et pansements… Et voilà un deuxième blessé qui sera privé de baignade à Ko Phi Phi !