Phnom Penh

Phnom-Penh, la capitale cambodgienne, est difficile à appréhender dans son ensemble en seulement quelques jours. Nous ne visiterons que les principaux sites culturels, qui se trouvent tous à proximité, près du fleuve.

Nous y retrouvons deux familles françaises qui voyagent à travers le monde comme nous, mais en « sacs à dos », c’est à dire en prenant l’avion et les transports locaux. Nous avions rencontré Soazig, Bruno, Solenn et Erwann au Laos à Luang Prabang et nous avions prévu de nous retrouver au Cambodge. Ils suivent le même itinéraire que nous mais ils vont plus vite ! Ils ont rencontré une autre famille (Florence, Ludovic et leurs 3 enfants Samuel, Salomé et Arthur) au Vietnam. Nous nous retrouvons tous à Phnom Penh ! Nous passons des repas animés à se raconter nos histoires de voyageurs, avec 7 enfants tellement heureux de se rencontrer ! Gaëtan et Théotime sont vraiment contents d’avoir trouvé des copains français.

Nous visitons le Palais Royal, la résidence actuelle du Roi du Cambodge, et la Pagode d’Argent, nommée ainsi pour son sol constitué d’environ 5000 dalles d’argent. 

Nous allons aussi au Musée Tuol Sleng ou musée du Génocide. En 1975, les forces de sécurité de Pol Pot firent du Lycée Tuol Svay Prey la prison S-21, qui devint rapidement le plus grand centre de détention et de torture du pays. Le site est étonnant, on traverse la cour, un joli jardin, les bâtiments scolaires, et on rentre dans les salles de classe transformées en cellules. Nous découvrons les salles de torture, les photos des prisonniers, qui étaient tous photographiés en arrivant, des récits et des tableaux relatant toutes les atrocités commises par les Khmers Rouges. La visite est assez émouvante mais nous ne pouvions pas découvrir le Cambodge sans connaître l’histoire de Pol Pot et des Khmers Rouges.

Le soir, nous allons tous ensemble voir un magnifique spectacle de danses traditionnelles khmers au Musée National. Les danseuses et danseurs sont exceptionnels et leurs costumes sont éblouissants.

Nous profitons aussi d’être à Phnom Penh pour tenter de faire réparer notre camping-car. Nous rencontrons un garagiste, contacté par l’intermédiaire de Marie-France des Pallières pendant que nous sommes au centre de PSE. Voir l’article « Pour un Sourire d’Enfant »

Malheureusement, malgré toute sa bonne volonté, le garagiste ne peut pas nous aider, il ne connaît pas ce type de véhicule, il n’a pas les pièces et il ne sait pas d’où peut venir la panne. Tant pis, nous continuerons à rouler tant bien que mal, en espérant arriver jusqu’au garage Iveco à Saraburi.

Le lendemain, alors que nous étions partis faire quelques courses, nous laissons les garçons faire un tour en « hoverboard », pour leur faire plaisir ! Malheureusement, Théotime fait une chute et se fait mal au coude. Comme il semble avoir vraiment mal, nous l’emmenons à l’hôpital. D’après la radio, (examinée par le médecin dans le hall à la lumière du soleil !) il n’a rien de cassé. On ne comprend pas très bien s’il s’est fait une luxation ou pas… Il doit garder le bras en écharpe quelques jours et prendre du Doliprane (qu’ils ne nous fournissent pas car ils ne peuvent pas faire d’ordonnance !)

Le dimanche 17 juillet, c’est l’anniversaire de Théotime ! Depuis des mois, il comptait les jours jusqu’à la date fatidique de ses 10 ans. Il savait que nous lui avions préparé une journée spéciale. Mais avec son bras en écharpe et la douleur qui le fatigue, nous avons dû tout annuler… Grosse déception… Nous restons au calme pendant la matinée pour qu’il se repose, puis Bertrand fait des crêpes pour le déjeuner. En fin d’après-midi, nous nous rendons à Koh Pich dans un « parc d’attraction » qui ressemble plus à une fête foraine. Évidemment, on tente d’ignorer tous les manèges mais Théotime arrive quand même à faire quelques jeux.

Il faudra donc remettre à plus tard cette journée d’anniversaire !

 

Après une semaine passée dans cette grande capitale, nous quittons Phnom-Penh et nous nous dirigeons vers le Sud pour rejoindre les plages. Depuis le temps qu’on en rêve…

Avant de partir vraiment, nous faisons un petit détour par l’Ambassade de France pour faire légaliser un document. Nous avons appris récemment qu’une nouvelle loi vient d’être mise en place en Thaïlande et que les véhicules étrangers doivent obtenir un permis délivré par le Ministère des Transports à Bangkok. Encore de la paperasse et beaucoup de temps passé pour savoir à qui s’adresser et comment faire. Comme c’est tout nouveau, il a été difficile d’avoir les infos et c’est grâce à un réseau de voyageurs que nous avons pu faire les bonnes démarches. Lors de notre premier passage en Thaïlande, nous n’avions eu aucun soucis, mais cette fois-ci nous devons préparer tout un dossier et passer par une agence afin d’obtenir ce fameux permis, moyennant finances, bien-sûr !

Finalement, après avoir retraversé Phnom-Penh dans les embouteillages et essuyé un bel orage, nous voilà sur la route en direction de la mer. On est sur la route… ou sur le bord de la route… Le camping-car a vraiment du mal à rouler. On est obligé de faire des pauses régulièrement. On n’a donc pas parcouru beaucoup de kilomètres lorsqu’on s’arrête à la nuit tombée…

Phnom-Penh après l’orage :

 

Le lendemain matin, lassé qu’on ne puisse pas faire réparer le camion et motivé par les conseils de tous les copains, Bertrand décide d’essayer de chercher tout seul d’où vient la panne. A priori, on rigole… ! AH AH AH ! Et pourtant… Avec l’aide d’une vidéo trouvée sur Internet, il débranche la sonde du débitmètre d’arrivée d’air. On repart et plus de soucis ! On ne sait pas combien de temps ça va durer, mais pour l’instant, on roule !

C’est parti jusqu’à Sihanoukville sans s’arrêter, nous sommes pressés car nous avons rendez-vous sur une île paradisiaque…